Comme on s'accroche.

Les vitres des fenêtres se reflètent dans nos verres. Je caresse le bois de la banquette. On parle, on parle, on parle. De tout, de rien, des gens, de toi, de moi, de la vie, du futur aussi. Toujours là pour se dire qu'au fond plus tard ça sera mieux. Tu verras. Et le temps passe. Et mes doigts retracent les prénoms gravés au canif sur la table usée. Des noms de gens qui ont aussi posés leurs culs sur cette banquette. Qui ont aussi parlé, parlé, parlé, parlé. De tout, de rien, des gens, d'eux, de la vie, du futur aussi. Pourtant je suis bien, la faute à l'alcool sûrement. A l'ambiance évidemmment. Rien que ça, rien qu'un petit verre et parler ça fait du bien. C'est con comme c'est petit tout ça. Les choses qui soulagent. Moi, j'espère vraiment que plus tard on sera bien, qu'on saura des tas de trucs, qu'on fera de belles choses. Tu sais, de ces choses qui font du bien à tout le monde. Qui rendent les gens moins cons et moins seuls aussi.

♥

Comments

[Julietta]

J'aime.
J'espère que tu jettes rien de ce que t'écrit!
J'vais m'en faire un petit recueil à lire en temps de crise, ça t'embête?
Bisous, à toute!